Un principe de base de la PNL postule que chaque être humain a une manière spécifique de se représenter le monde. Les caractéristiques de ces représentations internes sont appelées des sous-modalités. Elles déterminent l’intensité d’un souvenir ou d’une pensée et permettent de modifier les émotions pour atteindre le plein épanouissement lorsque l’on sait comment agir dessus.

Dans cet article, je vous présente ces outils indispensables en programmation neuro linguistique ainsi que leur fonctionnement. En fin d’article, quelques exercices pratiques vous permettront d’expérimenter vous-même l’utilisation des submodalités pour la réalisation d’objectifs spécifiques 🙂

Sommaire de l'article

Que sont les sous-modalités en PNL ?

Nos organes sensoriels sont dotés de récepteurs pour capter les différentes caractéristiques des stimuli perçus. Ce sont ces caractéristiques qui sont appelées sous-modalités en PNL. Elles correspondent aux plus petites parcelles d’expérience sensorielle ou aux paramètres des modalités sensorielles. Elles apportent davantage de précision sur ces modalités dites VAKOG (visuelles, auditives, kinesthésiques, olfactives et gustatives).

Les sous-modalités (ou submodalités) décrivent donc les éléments utilisés par notre cerveau pour codifier nos expériences sensorielles dans notre inconscient. À chaque modalité sensorielle correspond une sous-modalité.

Les sous-modalités visuelles

Ces sous-modalités correspondent aux différentes façons dont le cerveau stocke les expériences concernant les phénomènes qui sont captés par nos yeux. Par exemple pour vous souvenir de l’endroit de vos dernières vacances, vous « verrez » mentalement des éléments spécifiques liés à cette image. Est-ce qu’elle est en couleur ou monochrome, petite ou grande, proche ou lointaine, en film ou plutôt fixe ?

Les sous-modalités visuelles sont variées et une pensée en image peut être :

  • grande ou petite (la taille) ;
  • noire & blanche ou en couleur (la coloration) ;
  • proche ou lointaine (la distance) ;
  • nette ou floue (le contraste) ;
  • sombre ou claire (la luminosité) ;
  • en 2D ou en 3D (la dimension) ;
  • fixe ou animée (le mouvement) ;
  • encadrée ou panoramique (la bordure) ;
  • associée à la scène ou à l’extérieur (la position) ;
  • en haut ou en bas (la localisation)…

Les sous-modalités auditives

Les sous-modalités auditives concernent les paramètres de codage relatifs à l’ouïe. Ce sont les différents moyens utilisés par le cerveau humain pour stocker chaque sensation sonore. Elles prennent en compte le volume (fort ou faible), la cadence (interruption ou en boucle) ou le rythme (régulier ou non). La tonalité ou le tempo, le son (grave ou aigu), la résonance, la direction et la distance relèvent aussi de ce registre.

Les sous-modalités kinesthésiques

Les sous-modalités kinesthésiques renvoient à la perception des mouvements des différentes parties du corps. Elles permettent de décrire les sensations tactiles et internes au niveau des muscles ainsi que leurs perceptions.

Les submodalités relatives aux sensations tactiles (liées à la peau) en PNL sont généralement :

  • le chaud ou le froid (la température) ;
  • le dur ou le mou (la vibration) ;
  • le rugueux ou le lisse (la texture).

Quant aux sous-modalités des sensations musculaires, elles concernent le mouvement, la durée, l’intensité et la pression. Les sous-modalités liées à la perception des sensations prennent en compte l’intensité, l’étendue et la fréquence.

Les sous-modalités olfactives et gustatives

Les sous-modalités gustatives et olfactives font référence à l’encodage des informations reçues par les organes de l’odorat et du goût. Elles peuvent être :

  • le sucré ou le salé ;
  • le doux ou l’amer ;
  • le brûlé ou l’aromatisé ;
  • le subtil ou le grossier ;
  • le faible ou le fort.

Certaines sous-modalités sont spécifiques aux modalités gustatives. Il s’agit du goût neutre ou acide, du suave ou de l’âpre. Les submodalités gustatives et olfactives se manifestent parfois par l’apparition d’une odeur particulière pendant une durée variable.

submodalités perceptions PNL

Comment fonctionnent les submodalités en PNL ?

Les sous-modalités sont un puissant outil de la PNL permettant de modifier la perception d’expériences désagréables. Richard Bandler, l’un des inventeurs de la PNL avec John Grinder, fut le premier à s’en servir.

C’est le moyen avec lequel le cerveau établit des distinctions entre une expérience agréable et une expérience désagréable. Elles ont un impact important sur l’intensité de notre expérience subjective. Chez un individu, connaître les sous-modalités d’une expérience sensorielle permet d’agir directement sur les émotions et sur le comportement. La technique consiste à changer une ou plusieurs sous-modalités d’une représentation interne (sensorielle) pour modifier l’intensité ou le sens de l’expérience. Par exemple, mon expérience en PNL me permet de modifier des émotions de peur ou de colère chez les patients.

En changeant la structure des sous-modalités, il est aussi possible de se représenter la réussite d’un objectif en se projetant dans le futur. Dans ce cas, le patient décrit la sensation qu’il ressentirait à la concrétisation d’un projet. À partir de ces informations, je l’accompagne vers la concrétisation de son projet sans angoisse ni anxiété.

Les modes sensoriels sont aussi utiles dans le domaine de l’apprentissage. Pour une leçon oubliée, on peut se remémorer la séquence perdue à l’aide des submodalités utilisées au moment de l’apprentissage. Grâce à elles, il est également possible de transformer une expérience négative en quelque chose de positif, de traiter une allergie et de venir à bout d’une crise de panique.

Quelques exercices basiques sur les sous-modalités

Certaines expériences concrètes permettent de mieux comprendre le modèle des submodalités. Voici trois exercices pratiques qui illustrent le fonctionnement de cet outil de la PNL.

Exercice 1 sur les sous-modalités visuelles

Pour commencer, faites-vous une représentation interne d’un souvenir visuel pas très douloureux, mais qui vous dérange (une séquence d’un film qui vous a mis vaguement mal à l’aise par exemple). Ensuite, rendez cette image un peu plus sombre comme si vous ajustiez les couleurs de votre poste téléviseur. Enfin, éloignez mentalement l’image de vous et ajoutez-y quelques zébrures pour la vieillir.

Après ces modifications, vous constaterez que les émotions liées à ce souvenir diminuent ou perdent de l’importance. Il est également possible de faire l’inverse pour un film ou une expérience que vous avez particulièrement appréciés.

Exercice 2 sur les submodalités visuelles et l’état de rupture

Adoptez une position confortable puis fermez les yeux en imaginant quelqu’un avec qui vous vous sentez à l’aise. Une fois cette image obtenue, prenez note des sous-modalités. Autrement dit, voyez si cette image est claire ou sombre, proche ou lointaine, associée ou dissociée… Par la suite, ouvrez les yeux puis videz votre esprit en vous étirant et en regardant autour de vous. Ce que vous ressentez à ce moment est appelé état de rupture en programmation neuro linguistique. Il est très utile en PNL pour être libre de choisir un nouvel état plus approprié.

Petit exercice auditif

Supposons que dans votre tête, une voix répète inlassablement des paroles désagréables. Tout en conservant les paroles prononcées par cette voix, changez la direction d’où elle vient. Mettez-la devant ou derrière, à droite ou à gauche. Ensuite, modifiez aussi la tonalité de la voix pour lui donner celle d’un personnage apprécié (drôle, sexy ou ridicule). Vous remarquerez le même changement que dans l’exercice précédent, vous n’êtes plus sous l’emprise des émotions négatives suscitées par cette voix et ces paroles.

En PNL, la modification des submodalités sensorielles est une technique très efficace pour se libérer émotionnellement et avoir un état d’esprit positif. La pratique régulière des exercices basiques de ce modèle permet d’avancer dans le bon sens dans un processus de développement personnel.

Je vous conseille également de lire mon article sur comment effacer un mauvais souvenir ou encore sur la confiance en soi pour mettre en application les sous-modalités.